Faire confiance au berger. C’est le choix qu’une poignée de domaines publics ont fait pour l’entretien de leurs espaces verts. C’est ainsi qu’à la place des habituels tondeurs et traiteurs, du bruit des faucheuses mécaniques, les visiteurs ont la chance de voir leurs visites égayées par la présence de chèvres, de vaches et de moutons.
Plus qu’un simple agrément bucolique, l’éco-pâturage est une méthode douce de tonte qui répond à des enjeux économiques et environnementaux pour les institutions et les territoires concernés comme Chantilly ou Coucy-le-Château. Avec pour principaux bénéfices :
- Le maintien des perspectives et la lutte contre la fermeture des paysages
- favoriser le maintien d’espaces intermédiaires, de plaines, entre les grandes zones de monocultures et les espaces forestiers.
- La préservation et la restauration de la faune et la flore typique des milieux
- Favorise la dispersion des graines
- Limite la présence de certaines espèces « invasives » et favorise le retour d’espèces plus « fragiles »
- Favorise le maintien d’espèces rares et/ou menacées en évitant les « coupes rases »
- Permet la tonte de zones où la mécanisation est difficile (fossés, talus, pierriers …)
- Le choix de l’espèce est fait en fonction des besoins topographiques
- Limite voire supprime le besoin de recourir à des moyens mécaniques et/ou phytosanitaires
- Les animaux font le travail autrefois fourni par la machine ou les produits chimiques
- Favorise une « tonte en symbiose » avec les espèces naturellement présentes dans l’écosystème pâturé
- Simplifie la gestion des déchets verts du site
- Les anciens déchets verts sont aujourd’hui le fruit de la digestion des bêtes
- Permet une fertilisation naturelle des sols
- Grâce à l’utilisation des rejets animaliers (compostage du fumier)
- Réduit le bilan carbone du site
- Un tondeur-broyeur de 1.50m de largeur pollue à peu près autant que 40 voitures
- Diminue les coûts d’entretiens
- Si l’avantage économique est difficile à chiffrer, le gain global (sociétal, environnemental, …) est visible
- Limite les nuisances pour les riverains et la faune locale
- Limite les différentes pollutions (sonores, des sols, …)
- Favorise le développement d’activités et d’éco-animation pour découvrir la nature / les animaux
- Favorise un retour aux pratiques historiques de gestion des espaces naturels
- Offre de nouveaux débouchés aux agriculteurs (services environnementaux)
- Des animaux / troupeaux qui ne perdent pas leur fonction productive pour autant
- Favorise le développement d’activités agricoles intégrées à l’histoire des lieux (choix des races, …)
- Maintien d’un patrimoine agricole et écologique local distinctif